François Burland, né en 1958, est un grand voyageur et un amoureux du désert. Son travail, marqué par sa vie nomade, relate ses aventures – réelles ou imaginaires – et déborde de références mystérieuses aux combats préhistoriques ou mythiques de l’humanité. Ses dessins au crayon de couleur et craie grasse sur papier d’emballage ou ses immenses linogravures ont été exposés dans le monde entier et ont été amplement documentés dans une monographie qui lui a été consacrée aux éditions Benteli en 2007.
«Space cowboy» s’intéresse à un autre aspect de son travail: il s’agit des jouets qu’il produit et rassemble dans un garage depuis des années. Monika Jagfeld écrit dans la préface: «Les véhicules les plus impensables sont ici entassés: paquebots, voitures, avions, fusées, tanks, sous-marins et même ovnis de toutes dimensions et formes; certains sont habités, d’autres n’ont pas de pilote. Comme une armée cachée, ils semblent reposer dans un calme trompeur, prêts à être mis à l’eau, à s’élever dans les airs ou à démarrer en trombe, bref: prêts à se mettre en action.»
Cette atmosphère est saisie dans un cahier de photographie de Murielle Michetti, où les jouets sont mis en scène dans les paysages familier de l’artiste, et par un texte de Philippe Lespinasse, réalisateur de films documentaires sur les figures de l’art brut et passionné par le monde de la mer. Une sélection de jouets est présenté sur un poster inséré dans le livre, tandis que l’origine et le contexte du travail sont évoqués dans une conversation entre Florence Grivel et l’artiste.

Der 1958 geborene François Burland ist ein passionierter Reisender. Sein durch dieses Nomadenleben geprägte Werk verarbeitet reale oder imaginäre Abenteuer und enthält geheimnisvolle Anspielungen auf prähistorische oder mythische Kämpfe der Menschheit. Seine Arbeiten mit Farbstiften und Ölkreiden auf Packpapier, wie auch seine riesigen Linol-Drucke sind überall ausgestellt sowie in einer Publikation im Benteli Verlag auf umfangreiche Art dokumentiert worden.
Im neuen Buch geht es nun um sehr spezielle Werkgruppe: Spielzeuge die er seit Jahren fabriziert und in einer Garage versammelt. Monika Jagfeld schreibt im Vorwort: «Wenn François Burland das Garagentor aufschliesst, öffnet er den Blick auf eine andere Welt. Er lässt uns eintreten in ein Universum technischer Unmöglichkeiten. Dicht drängen sich die denkwürdigsten Gefährte aneinander: Schiffe, Automobile, Flugzeuge, Raketen, Panzer, U-Boote und sogar Ufos in allerlei Grössen und Formen; manche sind bemannt, manche führungslos. Einer verborgenen Streitmacht gleich scheinen sie hier in trügerischer Ruhe zu verharren und bereit, zu Wasser gelassen zu werden, sich in die Lüfte zu heben oder los zu fahren, kurz: Sich endlich in Bewegung zu setzen.» Mit ebenso verspielten Photographien gelingt es Murielle Michetti, diese Atmosphäre einzufangen. Daneben lassen sich eine Auswahl der Spielzeuge auf einem inserierten poster im Detail betrachten. Herkunft und Hintergrund dieser Spielzeuge kommen in einem Gespräch zwischen Florence Grivel und dem Künstler zur Sprache.