Photographie et littérature en dialogue, avec David Gagnebin-de Bons et Sabine Haupt

À la croisée de ces deux domaines artistiques, les textes Album sans famille (2022) et Die Zukunft der Toten (2022) seront lus par leurs auteur.es respectif.ve lors d’une rencontre bilingue (français/allemand) le jeudi 1er juin chez MEMO – biblio&ludo+ à Fribourg.
Pour faire se rencontrer ces deux ouvrages, ce moment littéraire et poétique sera modéré par Daniel Rothenbühler, médiateur littéraire et cofondateur de l’Institut littéraire suisse.
La lecture sera suivie par un apéritif offert et un moment signature avec les deux auteur.es.

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Album sans famille (2022) est un corpus uchronique d’images décrites. Raconté par une voix solitaire, entre les vides laissés par les pages arrachées, il révèle les plaines commémoratives d’une guerre trop proche, les mégapoles inhumaines et la présence insistante de la créatrice de l’album, une femme, photographe comme l’auteur du livre. Parfois accompagnée, elle traverse ce «pays d’après», étonnamment semblable au nôtre, miroir familier de nos fantasmes littéraires d’un monde qui s’affaisse lentement et sans bruit sur sa fin.

David Gagnebin-de Bons est un photographe suisse né en 1979. Il est diplômé de l’École d’Art Appliqué de Vevey, où il enseigne actuellement. Son travail est orienté vers la narrativité des rêves et les liens entre la littérature, les lieux de mémoire et le médium photographique. La photographie, comme le texte, deviennent des outils pour ouvrir de nouveaux espaces d’imagination à travers un processus continu de narration d’histoires personnelles. (www.davidg.ch)

Le recueil de nouvelles Die Zukunft der Toten traite de rencontres réelles et fantastiques avec la mort, de preppers bizarres, d’expériences sur des animaux, de personnes et de machines mourantes, de crimes cruels ou grotesques. Les lieux sont des endroits isolés, des laboratoires d’expérimentation, une unité de soins palliatifs et un cabinet psychiatrique, une salle d’audience souterraine et un cimetière cubain dans lequel un photographe, guidé par un vieux gardien, tente de photographier les esprits des défunts. L’humour noir et le regard intrépide dans les abîmes psychiques et politiques caractérisent les 13 récits rassemblés dans ce recueil. Les illustrations de Frank Lepold soulignent aussi bien l’aspect sombre et troublant que l’aspect ludique des textes.

Sabine Haupt, née en 1959 à Giessen (D), vit et travaille depuis 1980 en Suisse romande, deux filles, écrivaine, chercheuse en littérature, journaliste, militante des droits humains, professeure à l’université de Fribourg. Nombreuses publications scientifiques (également sur le thème « Littérature et médias visuels »), œuvres de fiction ainsi que des travaux pour la presse, la radio et la télévision. (http://sabinehaupt.ch/)