De l’extérieur,
Anima Mundi est une exposition collective, fruit d’un processus de rencontres et d’échanges entre Philippe Fretz, Michael Rampa et Jérôme Stettler.
Les trois artistes ont chacun une pratique de peinture figurative qui les relie mais dont ils sentent également des différences fécondes. Pendant près d’une année, ils se sont retrouvés autour de questions, parfois communes, parfois individuelles, concernant leurs approches esthétiques, politiques et spirituelles.
Un espace commun s’est progressivement dégagé sous la forme d’un lieu d’échange puis d’un lieu d’exposition, l’atelier de Michael Rampa.
Le concept d’Âme du monde se trouve chez Platon, où il apparaît comme le principe des mouvements de l’univers et comme un centre vital inextinguible.
Cette philosophie considère en effet que toute chose est fondamentalement mue par un élan vital et pourrait ainsi rejoindre les approches holistiques propres aux populations animistes.
Anima Mundi nous invite donc à regarder le cosmos, comme une expérience du vivant auquel nous sommes indissociablement reliés.

De l’intérieur,
Anima Mundi est le fruit de rencontres, dans l’intensité de nos vies et dans l’ouverture vers l’inconnu. Le sentiment diffus que des choses à partager sont là nous incite à faire émerger, dans l’échange, la dimension inconnue chez l’autre.
Puis la rencontre s’est étendue, à travers des invitations faites à des voix extérieures, à des autrices et à un auteur dont la pensée nous intrigue, nous intéresse.
Ce partage s’est encore prolongé grâce à une rencontre avec un jeune peintre et musicien et l’irruption étonnante d’un projet de performance, nommé Animal Undo, comme une envie de célébration sauvage dans le feu et le son.
À notre activité de peinture s’est ajouté le rangement de l’atelier pour faire place au montage de l’exposition dans un dialogue sensible et physique. Tout cela a touché au sens que l’on donne à notre travail et à l’attention pour ceux qui nous entourent et qui, en retour, nous transforment.
Tous trois avons eu le désir de rendre compte de l’invisible dans le visible, de célébrer l’art de la vie au cœur du vivant