A propos
Roman d’aventure, thriller métaphysique, cantique surréaliste, le texte de Rodolphe Petit est un peu tout ça à la fois. Mais c’est surtout un hymne à une personne chère, lointaine, inaccessible, irréelle. Récit épique. Minéral et violent. Tragi-comique. Mystérieux et chantant.
L’auteur nous fait traverser des décors aussi variés que nos sentiments peuvent l’être ; denses telles des forêts obscures, vertigineux telles des tours médiévales, rocambolesques telles des virées en camionnette, létaux tels des incendies broyant le présent avec le passé. Le récit est autant une quête de cette personne chère que du langage, ou plutôt d’une langue qui aurait le pouvoir magique de réunir ou du moins de réconcilier ce que justement il est impossible de fondre. Ce n’est pas pour rien que le récit est intelligemment entrecoupé de séquences de rêves, les uns plus tristes et sublimes que les autres, car toute véritable quête n’est-elle pas vouée à ne rencontrer que son impuissance face au destin? Comme un serpent noir reprenant le très beau titre, qui dit tout, qui ne dit rien, de Rodolphe Petit, la proposition plastique d’Élise Gagnebin-de Bons vient encore densifier le propos. Elle fluidifie les mots, les élargit, les illumine. Apparition. Disparition. Noir. Blanc. Respiration musicale, mythe urbain décontextualisé pour être réinterprété à travers les feuilles de papier, la traversée visuelle que nous offre l’artiste vient ainsi subtilement dialoguer avec la beauté fulgurante et polyphonique du texte. Je vois des formes qui n’existent plus, vous l’aurez compris, nous aide et nous incite à voir, entendre, et ressentir l’aveuglante beauté d’un monde aussi informe que nos désirs.
Rodolphe Petit est né en 1971 à Lausanne, où il étudie les Lettres à l’université. En parallèle, il est collaborateur au sein d’une organisation non-gouvernementale ouvrière. Il obtient par la suite une licence en droit et est aujourd’hui juriste à Lausanne, tout en poursuivant son travail d’écriture. Il travaille aujourd’hui au sein de l’ordre judiciaire vaudois. Il a publié entre autres Les Magasiniers du ciel, avec des dessins de Xavier Loewenthal (Castagniééé, 2007), et Il se peut qu’ils n’aient pas mangé assez de crustacés (Navarino, 2009 – Sélection du Prix le Roman des Romands 2010).
Élise Gagnebin-de Bons, née en 1976, vit et travaille à Lausanne. Son travail s’articule autour de phénomènes marginaux, de symboles et éléments qui appartiennent à des clans singuliers. Elle observe et s’approprie ce qui semble caché, ce que l’on ne veut plus voir. Elle traverse différents médiums tels le collage, la sculpture, les installations, les bannières ou encore le dessin et la vidéo. Elle a terminé ses études à l’Écal en 2000 et expose régulièrement son travail en Suisse et à l’étranger.
REVUE DE PRESSE
CAHIER CRITIQUE DE POÉSIE, 13/07/2017
«Rodolphe Petit: Je vois des formes qui n’existent plus.», par Bertrand Verdier
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LELITTERAIRE.COM, 21/12/2016
«Débordements», par Jean-Paul Gavard-Perret
DELARTHELVETIQUECONTEMPORAIN.CH, 20/11/2016
«Images noires contre idées de même couleur – Rodolphe Petit et Élise Gagnebin-de Bons», par Jean-Paul Gavard-Perret
FRANCISRICHARD.NET, 08/01/2017
«Je vois des formes qui n’existent plus, suivi de Moonlight S. de Rodolphe Petit et Élise Gagnebin-de Bons», par Francis Richard
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24HEURES, 31/01/2017
«Un œil sensible à ce qui vibre dans les marges, portrait d’Élise Gagnebin-de Bons», par Cindy Mendicino
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LE COURRIER, 31/03/2017
«La Poésie en filature», Élisabeth Jobin à propos de Je vois des formes qui n’existent plus, suivi de Moonlight S.
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LE TEMPS, 20/05/2017
«Sur les formes enfouies de l’enfance», Isabelle Rüf à propos de Je vois des formes qui n’existent plus, suivi de Moonlight S.
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Informations
- N° 167
- Auteur-e-s
- Format 21 x 29.7 cm
- Pages 150
- Poids 906 gr.
- Collection So / So
- ISBN 978-2-940570-12-6
- Date de parution novembre 2016
- Prix CHF 32.00