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Le monde de l’art face à la logique du projet. Enquête sur une révolution silencieuse

CHF 16.00

A propos

Enquête de terrain sur une révolution silencieuse : « Moi, je n’arrive pas à mettre un début ou une fin au projet. J’en ai commencé tellement. Et les plus beaux sont ceux qui n’existent pas parce qu’ils ont fait peur. »

Quand le projet devient l’horizon de la création, quelle incidence cela peut-il avoir sur le monde de l’art ? Beaucoup d’actrices et d’acteurs culturels pensent aujourd’hui leur pratique artistique, curatoriale ou académique à travers le prisme du projet, qui a envahi portfolios et sites internet. C’est bien simple, le projet est sur toutes les lèvres, souvent pour en souligner les dysfonctionnements.
Benoît Antille livre le résultat de dix ans de recherche dans ce court essai critique, qui fait l’état des lieux d’un phénomène contemporain aux enjeux désormais incontournables.

«Ma carrière a été rythmée par une succession de projets. Engagé comme curateur dans un centre d’art périphérique, j’ai opté pour une programmation reposant sur des projets conçus spécifiquement pour ce contexte. Le but était d’attirer des artistes par une carte blanche tout en créant de la visibilité à travers des expositions souvent spectaculaires. Devenu curateur indépendant, chaque projet était conditionné aussi bien par les différents lieux que par les attentes de commanditaires ou de partenaires. À travers ces activités, il a fallu s’informer sur la politique culturelle d’organes publics et de fondations privées, avant de se plier à l’exercice du dépôt de projet pour obtenir des financements. Parallèlement, j’ai commencé à réaliser des projets de recherche pour une école d’art avant d’y devenir professeur. Durant toutes ces années, comme expert dans des commissions et membre de jurys, j’ai lu des centaines de projets imaginés par d’autres, parmi lesquels une majorité n’a probablement jamais vu le jour.»

Titulaire d’un Master en Archéologie classique et en histoire de l’art de l’Université de Fribourg et d’un Master of Arts en pratique curatoriale du California College of the Arts, à San Francisco, Benoît Antille est professeur assistant HES et chercheur à l’École de design et haute école d’art du Valais (EDHEA), doctorant à l’Université d’Amsterdam et curateur indépendant. Il a été curateur du centre artistique de la Ferme-Asile à Sion (2003-2009), co-fondateur de l’espace indépendant MAXXX-Project Space à Sierre (2012-2016) et enseignant à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD, 2015-2020). En 2012, il fait partie du programme pour curateurs de la Fondation Sandretto Re Rebaudengo, à Turin. La même année, le Service de la Culture de l’État du Valais le mandate pour rédiger le rapport « Arts visuels en Valais : Un état des lieux » en prévision du dispositif de soutien Art Pro. Il a officié en tant qu’expert dans des commissions et jurys, notamment pour le Fonds d’art contemporain de Meyrin, le fonds COVID « Projets de Transformation pour les entreprises culturelles » du Service de la Culture de l’État de Fribourg, des projets Kunst-am-Bau et des résidences d’artistes, comme celle de la Villa Ruffieux-Château Mercier dont il a été coordinateur. Depuis 2013, il mène une recherche sur l’impact de la logique du projet dans le champ de l’art, à travers les projets qu’il dirige au sein l’Institut en Arts Visuels de l’EDHEA et sa recherche doctorale. 

Informations

  • 427
  • Auteur-e-s
  • Dessins Nathalie Perrin
  • Format 11 x 17.5 cm
  • Pages 162
  • Genre essai, manifeste
  • Mots-clé art contemporain, management, politique culturelle, projet
  • Collection CAT. Recherche
  • Co-édition
    École de design et haute école d'art du Valais (EDHEA)
  • ISBN 978-2-88964-087-4
  • Date de parution 7 février 2025
  • Prix CHF 16.00
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