Le Macaco Press Book est né du désir de célébrer et de partager l’histoire du collectif artistique qui explore la relation entre l’auto-édition et la performance. Un livre fait de récits collectifs, jouant avec les notions d’identité et d’auteur, en se basant sur des stratégies de visibilité et d’invisibilité, de productions légales et illégales. À l’image d’un collectif en constante mutation et transformation, cette publication ouvre un espace au sein l’art imprimé et est conçu comme champ élargi des arts visuels, entrelaçant les disciplines et les pratiques hybrides. De l’édition en passant par l’art imprimé, mais aussi la performance et autres actions menées au sein de l’espace public: le top-manta comme une façon de s’infiltrer. Depuis 2015, MACACO Press a également fonctionné comme une plateforme collaborative avec la participation de nombreux artistes, amis, autres collectifs, chercheurs, curateurs, lieux d’art… Ils et elles ont également été invité·e·s à la rédaction de ce livre. Un tissu de réseaux affectifs déclencheur de différentes possibilités d’action pour faire « publishing » dans tous les lieux: des marchés de fruits et légumes jusqu’aux galeries d’art contemporain.

Sabrina Fernández Casas est née en 1988. Elle vit et travaille à Genève (Suisse). Son travail artistique porte sur les récits oraux, migratoires et post-industriels avec des œuvres et des éditions explorant la circulation et les modes de diffusion de ces savoirs expérientiels. Entre récolte de bois brûlé par un feu de forêt et acquisition du catalogue du vidéoclub pirate Mondo Trasho, son travail passe par la récupération d’éléments naturels ou de productions culturelles, qu’elle détourne de leur valeur symbolique à travers des stratégies subversives telles que le piratage, la distorsion et la transformation pour construire une œuvre critique et poétique. 

Patricio Gil Flood est né en Argentine en 1977. Il vit et travaille entre Genève et le Valais (Suisse) depuis 2013. Il s’intéresse à la déconstruction des flux et forces économiques qui traversent, de manière plus ou moins visible, notre quotidien et interroge leurs conséquences sociales, politiques et environnementales, en recourant à des notions telles que le territoire, l’exotisme ou la «colonisation de l’imaginaire». Sa pratique n’est pas linéaire; elle apparaît comme une constellation, une forme de permaculture. En tant qu’artiste, enseignant, chercheur, éditeur ou codirecteur d’une résidence, il développe diverses formes de savoirs dans des combinaisons hybrides.