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To Hell and Back

CHF 35.00

A propos

Une moitié de ciel et une moitié d’eau. L’océan et les nuages se mélangent, l’horizon se dissout, comme ce fil entre la vie et la mort. Accompagnées des textes de Valentina D'Avenia et de Vincent Barras, les photographies de Léonore Baud explorent avec douceur la brutalité d’un traumatisme.

Au mois de janvier 2019, Léonore Baud vit une confrontation brutale avec la mort qui marque une rupture dans sa manière d’appréhender la vie. Son regard change, radicalement. Avec To Hell and Back, elle présente une série de photographies qui retrace son cheminement depuis l’expérience du HELLP (Hemolysis, Elevated Liver enzymes, Low Platelet) syndrome. En obstétrique, cette affection, dont l’acronyme rappelle étrangement un cri de détresse, est une complication grave et souvent mortelle de la femme enceinte. Fait rare, il concerne 0,1% des grossesses. Plusieurs mois après la naissance de son fils, Léonore Baud ressent le besoin de chercher des informations et des images pour comprendre ce qui lui est arrivé. Ne trouvant pas de réponses satisfaisantes auprès des explications scientifiques, elle entreprend alors de créer les siennes.
Cette série de 37 images a été réalisée par transfert d’émulsion polaroid lors duquel la fine membrane est décollée méticuleusement et fixée sur le papier. Dans ce processus, tout est si fragile que la peau se casse, créant des fissures. L’artiste a recommencé ce geste 37 fois. Elle a manipulé cette matrice organique, et a accueilli les stigmates involontaires qui se formaient pendant le processus. Ce sont 37 semaines de grossesse, et un paysage qui se multiplie et se transforme dans ce geste répété. Une moitié de ciel et une moitié d’eau. L’océan et les nuages se mélangent, l’horizon se dissout, comme ce fil entre la vie et la mort sur lequel Léonore Baud est restée suspendue.

Diplômée de l’ECAL en 2006 avec un Bachelor en photographie, et en 2008 avec un Master en cinéma, Léonore Baud vit et travaille à Lausanne. Ce qui motive sa démarche artistique est avant tout l’image elle-même et sa fidélité apparente à la réalité. Ses différents travaux questionnent des notions telles que l’illusion, le visible, l’invisible, l’artifice et l’ambivalence vis-à-vis de la représentation. Elle aime questionner les ambiguïtés et les paradoxes présents en toute chose. Certains événements vécus ces dernières années ont fortement impacté son travail de plasticienne, tant sur un plan artistique que personnel.
Amorcé lors d’une résidence d’artiste à Berlin (2016), sa pratique a évolué vers un travail plus plastique. S’affranchissant du souci de représentation ou « d’objectivité », elle travaille dès lors avec de nouvelles techniques, de nouveaux matériaux et de nouvelles expérimentations en marge d’une certaine orthodoxie photographique. Cela lui a permis de favoriser des expériences avec différents supports comme le papier, le tissu, le carton ou le verre, et d’avoir un rapport beaucoup plus physique avec l’image et sa fabrication.
Sur un plan plus personnel, elle a vécu en 2019 une confrontation brutale avec la mort, qui a marqué une rupture dans sa manière d’appréhender le monde qui l’entoure. Son regard change, radicalement. Dès lors, elle poursuit une exploration esthétique de l’incertain et de la perte de repères qu’elle a initiée depuis ce moment traumatique.

Informations

  • 395
  • Auteur-e-s
  • Textes de
    Valentina D'Avenia, Vincent Barras
  • Graphisme Karen Ichters
  • Format 18 x 24 cm
  • Pages 92
  • Genre photobook
  • Mots-clé incertain, mort, perte de repères, traumatisme, vie
  • Collection CAT. Photobooks
  • ISBN 978-2-88964-055-3
  • Date de parution 2 juin 2023
  • Prix CHF 35.00
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