A propos
#7 – Sangsues-coriandre et le fantôme de Ramuz, l’épisode de notre podcast à propos de Rimbaud, Rambo, Ramuz de Nathalie Perrin. En présence de l’artiste, de Julia Sørensen, marraine de la publication, et d’Ella Stürzenhofecker, lectrice fouineuse. À écouter absolument.
« La Muette », la maison que Charles Ferdinand Ramuz achète en 1930 et où il décède en mai 1947. La veuve et la fille de l’écrivain, puis son petit-fils, l’occupent successivement jusqu’en 2011. C’est alors l’arrière-petite-fille de l’écrivain qui en hérite. Commence une bataille entre les héritiers, qui ont un projet immobilier de rénovation, et les défenseurs de la conservation intégrale de la maison pour en faire… une maison d’écrivain à disposition du public.
Qu’est-ce qui nous incite depuis des siècles à préserver les lieux de la littérature, et même à les sacraliser? Ils ne sont ni véritablement des musées, ni des bibliothèques, ni des bâtiments historiques, mais demeurent comme chargés de l’idée qu’ils sont un moyen pour amarrer un auteur à un lieu. Sinon pourquoi se bat-on pour ces écrivains «patrimoniaux», leurs bureaux, leurs plumes et leurs gourmettes de baptême? Quels motifs entraînent des milliers de visiteurs à s’engouffrer dans ces contresens inouïs: celui qu’est l’exposition de la littérature, étant donné qu’elle a vocation à circuler par la technologie du livre, et celui qu’est la visite d’une maison, qui n’est pas, par nature, construite pour recevoir un public? Que révèlent les querelles qui naissent autour de la patrimonialisation de ces lieux? Et plus encore, quelles raisons et quelles attentes poussent le public à défendre l’antre d’un homme disparu, qui écrivait sur du papier avec une plume non rechargeable?
Plus qu’un travail de recherche sur une maison d’écrivain, un vrai regard d’artiste contemporain sur le patrimoine vaudois.
Nathalie Perrin est née en 1989 à Genève. En 2014, elle obtient un Master en arts visuels à l’ECAL (École cantonale d’art de Lausanne) et un diplôme de muséologie à l’Université de Neuchâtel en 2018, cadre dans lequel elle initie ses recherches sur «La Muette». Son travail artistique s’attache à rendre visuels des cheminements de pensée et des idées. Il s’agit principalement de dessins sur papier, sous la forme de plans textuels, à mi-chemin entre la rêverie littéraire et le goût de l’endurance monastique. Nathalie Perrin dessine de foisonnants schémas qui lui permettent de référencer et de mettre en réseau citations, noms d’artistes, titres de livres et de films, etc. Une tentative à la fois d’ordonner le monde au fil de sa mémoire et de sa pensée, et de traduire la dynamique créatrice entraînée par ce mouvement.
REVUE DE PRESSE
CANAL 9, 14/02/2023
«Un livre sur les maisons d’écrivain.es, ces lieux hybrides»
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MAG MATIN DIMANCHE, 13/11/2022
«Un tourisme littéraire aux airs de pèlerinage»
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LIVRE SUISSE n°3, mai 2022
«Vivre les lieux, habiter en écrivain» par Magali Bossi
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24HEURES, 01/03/2022
«En pèlerinage chez les écrivains» par Caroline Rieder
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LA LIBERTÉ, 12/02/2022
«Littérature et ce qui en demeure» par Thierry Raboud
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RTS QUARTIER LIVRE, 30/01/2022
Entretien et discussion avec Nathalie Perrin, par Ellen Ichters et Nicolas Julliard
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Informations
- N° 362
- Auteur-e-s
- Édition établie par Julia Sørensen
- Graphisme Valérie Giroud
- Format 11 x 17.5 cm
- Pages 120
- Genre écrit d’artiste, recherche en art
- Collection ShushLarry
- ISBN 978-2-88964-021-8
- Date de parution 4 janvier 2022
- Prix CHF 14.90